Le col de l'Homme mort
N° d'ordre (sur cartes et tableaux site): 9 Altitude: 1295 m Nombre d'ascensions: 2
Le COL DE L'HOMME MORT est particulièrement bien caché ; pour ma part, ce n'est qu'à la 4ème entreprise que je pus enfin le découvrir, me permettant ainsi de clôturer ma longue chasse aux cols en Cévennes initiée par le COL DE BANE il y a une quinzaine d'années dès l'acquisition de mon premier vélo. Un sentiment complexe m'habite en ce 24 mai 2010, lorsqu’en descendant de mon vélo, je foule ce carrefour et prends quelques photos de "ma mer de la tranquillité". La satisfaction du "travail accompli", tel le murailler au pied de son Traversier, juste après qu'il eût déversé son dernier Terrairrau en haut de l'ouvrage est bien réelle, mais elle cohabite avec un mélange de crainte et de nostalgie légitimes : Les Cévennes auront elles la capacité à m'offrir autant d'enchantement et de découvertes que par le passé ?
Revenons à notre COL DE L'HOMME MORT, il se trouve dans le massif du Lingas au Sud ouest du MONT AIGOUAL, non loin du lac des Pises. Deux routes mènent jusqu'au Graal, elles serpentent dans une vaste zone forestière quadrillée de chemins et de larges pistes propices aux randonneurs et vététistes. Le dernier kilomètre à peu près plat est commun aux deux itinéraires.
A l'arrivée la route s’interrompt, et fait place à un carrefour de pistes, et autres départs de chemins de randonnée. Une borne de pierre antique et illisible fait office de pancarte, quelques places de parking sommairement aménagées en terre battue ajoutent à cette impression de "bout du monde".
- Le versant Est démarre au COL DU MINIER, un vieux poteau Michelin trônant au carrefour indique une distance de 16 km, mais le parcours fait moins de 11 km pour un dénivelé autour de 100 m.
Ambiance forestière sur une route qui ne monte jamais fort, et qui offre même quelques faux plats descendants. La route est majoritairement bordée de sapins, quelques trouées dans la futaie, voire le passage au droit de prairies d'altitude, offrent un aperçu plus général de ce qui ressemble à un plateau d'altitude. Le faible dénivelé, conjugué à une distance généreuse sont les garants d'un parcours jamais difficile.
- Pour le versant Ouest, plusieurs solutions s'offrent à vous. Je vous propose la très confidentielle D151a au départ de St Jean du Bruel, qui est du reste repérée D114 dans sa portion Aveyronnaise. Cette petite route tortueuse et mal chaussée remonte la Dourbie sur sa rive gauche en traversant les hameaux du Viala puis des Crozes, et de Cassanas. La montée est très irrégulière alternant faux plats, redescentes, raidillons, pas de quoi trouver le bon rythme. Mais alors pourquoi donc s'embarquer dans cette galère ? Pour la vue et la tranquillité, ça n'a pas de prix ! Arrivé au village de Dourbies, on est à mi chemin des 33,5 km d'ascension. On traverse la rivière, un temps dominée, puis on continue d'en remonter le cours, sur sa rive droite cette fois. Après une paire de kilomètres on se trouve à un carrefour indiquant le hameau de Prunaret, il faudra prendre cette petite route sur sa droite pour poursuivre l'ascension. On commence par descendre au fond d'une dépression pour en remonter en face, la route décrivant ainsi une large boucle.
La route continue à s'élever sensiblement au travers de prés offrant une vue imprenable sur la vallée de la Dourbie. La dernière partie de l'ascension se fait dans les bois, sur une route forestière dont la pente devient anecdotique. Arrivé au carrefour, lieu de convergence avec l'autre ascension venant du COL DU MINIER, le col est enfin indiqué, il ne reste que quelques coups de pédales pour achever une montée qui se sera révélée aussi longue qu'irrégulière sans jamais être très difficile.
L'altigraphe ci dessous vous informera sur toutes les caractéristiques de cette superbe montée.
- Signalons une 3iemme voie praticable uniquement en VTT : Je ne connais pas le parcours, mais la lecture de la carte suggère qu'une piste forestière relie la D999 à hauteur du COL DE LA BARRIERE jusqu'à notre objectif. Un cyclo mendois décrit cette ascension effectuée lors d'une de ses balades cévenoles effectuée en septembre 2013.