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La grande vadrouille

L'affiche du film la grande vadrouille extraite du site Cinémotion.com

Qui ne connait pas ce film comique qui tourne en dérision l'occupant allemand à travers les péripéties de deux français contraints à aider des aviateurs Anglais pendant la deuxième guerre mondiale ? Parmi toutes les scènes cultes, deux ont été tournées en Cévennes : L'aérodrome de Mende à servi de cadre à la scène finale de l'envol du planeur vers la zone libre. Le chaos de Montpellier le vieux où nos deux héros sont déguisés en soldats de la Wehrmacht, parcourant la campagne chien en laisse, est le théâtre de la deuxième. Alors quand j'ai entrepris de relater ma dernière longue sortie estivale, dont le passage sur ce site de calcaire ruiniforme constituait un jalon important du parcours, le titre de mon article était déjà trouvé :

Le tracé qui me mène vers l'Ouest du massif depuis la vallée Borgne, emprunte strictement les mêmes routes que celles décrites dans les Les nécés de L'Aigoual jusqu' à Meyrueis, le COL DU MARQUAIRES puis le COL DU PERJURET constituant les deux premières difficultés de la journée. Meyrueis Rien de bien particulier, si ce n'est d'importants travaux dans la descente du dernier col, pas de quoi perdre le contrôle de mon deux roues toutefois, d'autant que le lancer de citrouilles n'était pas au rendez-vous ! Je me promets d'y retourner afin de vérifier le tracé de la ligne médiane, on ne sait jamais...

A la sortie de Meyrueis, je me hisse sur le causse noir par une route que je découvre et qui prend la direction de Veyraud : Dominant un temps les gorges de la Jonte, la route serpente ensuite entre bosquets de pin à crochets, et prairies d'altitude caractéristiques des causses. Ce tronçon relativement plat est l'occasion de récupérer des efforts consentis dans les bosses. Au niveau de l'intersection avec la D29, Chaos de calcaireje m'offre un petit détour vers le site Aveyronnais de Montpellier le vieux, enfin je m'offre... façon de parler : L'entrée étant payante, mes jambes se mirent à tricoter à hauteur de la guérite de péage au grand dam de l’hôtesse d'accueil. Cet acte de résistance au consumérisme fit monter mon taux d'adrénaline. La courte visite limitée au parking n'en fut que plus appréciée. Le retour sur le parcours se poursuit par une belle descente vers la Roque Sainte Marguerite, sur une route étroite, sinueuse qui plonge au fond des gorges de la Dourbie. Je remonte ensuite le cours de la rivière sur une dizaine de kilomètres avec un vent de face qui complique un peu mon avancée, les gorges s'élargissent peu à peu pour devenir un fond de vallée plus classique à hauteur de Revens.

Cantobre

Mon parcours emprunte ensuite les gorges du Trévezel à partir du village perché de Cantobre. Il faut que je vous dise, nul n'étant prophète en son pays, que c'est Suzan, une touriste américaine, avec qui j'avais échangé sur la blogosphère, qui m'a incité à suivre une partie de son itinéraire emprunté en 2010. Je vous laisse découvrir son blog Suze Cycling, et ses Grandes vadrouilles, à coté desquelles, mon parcours ressemble à un piètre tour du pâté de maisons.Nuages et Aigoual Les Cévennes étant belles à ses yeux, elle y est retournée cette année, nous avons donc pu nous y rencontrer il y a peu, au cours de son dernier périple de septembre 2013.

La remontée des gorges du Trévezel constitue une ascension relativement facile de L'AIGOUAL d'autant que ce n'est qu'à partir de Trèves que les hostilités commencent, allez comprendre ! La route de fond de vallée est à la fois peu pentue et bien ombragée. Je conserve cette option jusqu'à Camprieu, même si des variantes pour guerriers s'offrent à moi. A partir du COL DE LA SERREYREDE, c'est ambiance "bains turcs", je vous rassure, je n'ai pas croisé un homme moustachu parlant Anglais et fredonnant "tea for two". Le brouillard s'estompe rapidement pour laisser place au sommet de L'AIGOUAL à une mer de nuages du plus bel effet. Il ne me reste plus qu'à prendre mon envol (Ce ne sera pas en planeur !) pour la descente qui clôture une boucle longue de 166 km pour 2900 m de dénivelé. En résumé une belle échappée qui me promet un bon sommeil réparateur à l’hôtel du globe, chambre N°6 ou N°9, je ne sais plus...