Vélo en Cévennes
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Des portes d'entrée magiques

Une porte d'entrée à une clède

Qu' attend-t-on d’une sortie à vélo ? Du beau temps, de belles routes épargnées par la circulation et des paysages qui changent du quotidien.

Maintes fois mise en avant dans ce site, la diversité des Cévennes est palpable dès le franchissement de ses portes d'entrées. Les Cévennes s'appuyant sur le massif central sur ses flancs Nord et Ouest la transformation des paysages par ces portes d'entrée y est lente et régulière comme depuis Villefort, Le Bleymard ou la Malène on ne s'y attardera donc pas.

Mais il en est tout autrement si on aborde le massif depuis les grandes plaines au Sud et à l'Est, constituées de garrigues, vignes et autres cultures céréalières, parsemées de villages dortoirs toujours plus envahissants qui font face à la montagne toute proche. L'excitation qui m'est propre lorsque je m'apprête à réaliser une sortie en Cévennes n'est sûrement pas commune, mais probablement pas unique, et pour peu que je vienne de la plaine, elle est catalysée par la soudaine transformation des paysages après quelques coups de pédale.

L'entrée en Cévennes peut être immédiate, et se manifeste par les observations suivantes : La route s’élève, devient sinueuse et étroite, abandonnée de la circulation. De sombres et austères mas aux irréguliers murs de schistes et aux toits de lauzes, remplacent les blanches maisons d'en bas aux arêtiers parfaits. La végétation s'étoffe, d'abord les chênes verts puis les châtaigniers dans les traversiers ont supplanté les parcelles plates et sulfatées. Seuls le crissement des pneus sur le bitume imparfait, et le souffle court du cyclo qui s'accélère coupent la parole au silence. Enfin il y a souvent au fond du Valat, un ruisseau aux eaux limpides qui nous accompagne dans l'ascension, du moins au début, avant le petit pont de pierre dans un virage serré, qui scelle le départ de pourcentages plus délicats. Parmi les portes d'entrées j'en ai retenu quelques-unes de magiques, celles qui vous donnent sans compter et sans délais, la générosité de cette terre de contrastes est sans limites :

La Cadière et Cambo : Ce petit village perdu au milieu de la garrigue entre St Hippolyte du Fort et Ganges est coincé entre la D999 et la montagne des Cagnasses à moins de 300 m. Prenons la direction du village, traversons-le, puis la vigne qui suit, une faille dans la montagne invisible depuis la route, un ruisseau qui a laborieusement creusé son lit de calcaire, et déjà ça monte ! Tout y est, au bout de 300 m, la route a tourné, oubliée la circulation, son trafic, nous voilà à quelques kilomètres du COL DU LAC ou DE CEZAS, plus loin c'est St Roman de Codières...un autre monde.

St Hippolyte du Fort, Une ville bâtie sur la plate garrigue tout près des premiers contreforts montagneux. Traversons le village direction Cros, on passe le pont sur le Vidourle et les vestiges du rempart de la ville, encore une paire de kilomètres à suivre la rivière, qu'on saute une fois de plus direction l'Eglise de Cros : C'est l'arrivée en Cévennes, enfin le départ pour l'aventure.

montagnes

La commune des Vans se trouve dans une immense cuvette dont il faut s'extraire laborieusement en grimpant les garrigues escarpées qui l'entourent. Après quelques kilomètres où chênes Kermès, oliviers et lavandes nous entourent, on prend la direction du village de Brahic. La route continue de s'élever entourée de caillasses et d'oliviers méticuleusement soignés, et puis en quelques coups de pédales un peu avant Brahic, nous voilà dans les pinèdes, place à une végétation plus généreuse, en route vers les villages du Frontal et de Malons et Elze, puis le COL DU MAS DE L'AYRE.

Voilà on pourrait poursuivre la liste en citant l'accès au Val d'émeraude depuis le COL DE BANE, la sortie d'Anduze, de La Beaume à coté de Cendras, etc.... C'est selon le ressenti de chacun.