Dans l’attente du printemps, il est d’usage de préparer sa première sortie montagne, et on ne peut pas dire cette année que l’hiver, qui joue les prolongations, ne nous laisse pas le temps de planifier notre affaire !!!
Le début d’une saison de vélo en Cévennes, c’est un peu l’ouverture de la truite, on souhaite une journée idéale et fructueuse, pour que le plaisir soit à la mesure de la frustration hivernale. Pour ce faire, il convient d’imaginer un parcours qui recèle toutes les qualités : Pas très haut en altitude mais avec du dénivelé, histoire de tester son entrainement erratique hivernal ; dans un coin qu’on connait bien mais original pour jouer la carte du dépaysement sans se perdre, sur des petites routes sympas mais bien déneigées au cas où, et en plus avec du beau temps, et sans vent…
Au-delà de ces critères communs à tous, il y a la touche personnelle, ce petit quelque chose enfoui au fond de soi qui va vous faire aller là où d’autres ne se seraient pas rendus…
Les cours d’eaux cévenols… Eh oui je les ai souvent évoqués, j’admets et assume ma fixation, je l’attribue, en grande partie, à ces inoubliables baignades estivales dans les eaux limpides des Gardons. Le voilà mon parcours inaugural 2010, une belle boucle autour des Gardons, avec en prime une petite révision sur la géographie locale, ce sera un retour aux sources dont le départ de l’expédition se situe à St Jean du Gard. Ce parcours consiste donc en une boucle, il va suivre au plus près les sources des Gardons en faisant la part belle aux rivières qui arrosent la vallée Française, et la vallée Borgne.
Des trois Gardons qui nous intéressent, on se contentera de suivre depuis la ligne de crêtes reliant Cendras au COL DE LA CROIX DE BOUREL, le Gardon d’Alès. Ensuite on traversera, au plus haut respectivement les ruisseaux (appelés aussi Gardons !) de St Germain de Calberte, St Martin de Lansuscle, et Ste Croix qui forment le Gardon de Mialet. Enfin nous descendrons, après être passés sur sa rive droite le Gardon de St Jean du Gard, jusqu’à l’arrivée. En conclusion une belle sortie de 150 km, qui aura le mérite, en cette saison, de passer en revue des cours d’eaux assurément plus en forme que les cyclos qui les longent.