Vélo en Cévennes
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Après le déluge

les couleurs de l'automne

Le temps est maussade, depuis quelques jours le vent a tourné au sud, les nuages d'abord blancs et épars constituent maintenant un sombre et épais matelas uniforme. Attendue comme une délivrance la pluie va enfin tomber, non pas durant quelques minutes ou une paire d'heures au hasard d'une vallée comme on l'a vu en aout, mais des jours durant, sur l'ensemble de la région, notre épisode cévenol scellera ainsi l'arrivée de l'automne. Mon optimisme est-il en berne pour autant, à l'image du soleil et du thermomètre ? Pas si sûr; certes la saison cycliste prend fin, les journées seront plus courtes et les matinées plus fraîches, l'heure du bilan annuel est proche et pourtant ...

Je remonte le temps en feuilletant l'historique de mes sorties méticuleusement relatées et classées année par année, parmi mes meilleurs souvenirs nombreux ont été collectionnés à l'automne.

Châtaignes

D'abord il y a le décor en technicolor, c'est une bataille de couleurs digne d'une toile d'impressionniste. Les jaunes entament une danse à l'adret pour déloger les verts, suivis des ocres imités à leur tour par les roux, laissant quelques bouquets de chênes verts ou de pins incapables de se camoufler. Les prés, contre la tendance générale reverdissent. Tout creux de terrain est prétexte à cours d'eau, les ruisseaux soudainement gonflés par l'épisode cévenol reprennent rapidement leur lit puis leur transparence printanière, après cette grande lessive, la vie reprend le dessus. La nature devient généreuse, girolles et têtes de nègre emplissent le panier, Les châtaignes tapissent avec les feuilles les sous bois et les bords de route, à la grande satisfaction du cycliste, qui trouve là un deuxième usage à sa musette en fin de parcours : Une bonne afachada en perspective une fois rentré à la maison. Idéal pour refaire le plein de glucose !

Les routes sont à nouveau quasi désertes, les Cévennes retrouvent calme et tranquillité, redevenant ce vaste sanctuaire propice aux longs barouds, seul en tête à tête avec les montagnes. Sous les châtaigniers Et puis il y a des conditions climatiques idéales : Tenue d'été sans suffoquer, absence de vent, que demander de plus ? Enfin le niveau de forme du cyclo retrouve généralement un dernier "pic" récoltant lui aussi le fruit de son travail entamé au printemps, s'il a su gérer ses efforts et calmer son enthousiasme.

Si les absents ont toujours tort, ils sont encore un peu plus fautifs en cette saison. C'est certain, après le déluge, l'été va jouer les prolongations, j'irai alors crapahuter du coté du Mont Lozère, je l'ai un peu oublié cette année, je rendrai une petite visite au ruisseau de la Combe Sourde il a certainement noyé le Lot de ses eaux abondantes, je finirai de réparer, avec l'aide providentielle d'un professionnel, une injustice dont je vous avais déjà parlé...